Le garçon fleur

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il y a 3 ans

Les premiers pas d'un jeune garçon dans sa féminisation abordés avec logique dans cette confession.

  • Tu la vois ? C'est la troisième en partant de la droite !

Je la voyais. Je la distinguais des autres filles. C'est ma sœur, quand-même, je la connaissais depuis ma naissance ! Dire que j'étais intéressé par leurs évolutions serait mentir. Les mouvements qu'elles faisaient m'importaient moins que la tenue qu'elles portaient.

  • Oui, oui, je la vois, ai-je répondu à ma mère, qui n'aurait pas été plus heureuse en trouvant les 6 numéros du loto.

Traîné presque de force au spectacle de danse rythmique de la ville, j'observais du haut de mes 12 ans la trentaine de fille et les trois garçons se démenant en cadence. Les filles portaient une tunique courte, mauve et brillante, par dessus une culotte de même matière. La tenue des garçons, très semblable, était une sorte de justaucorps, la tunique sans la partie jupette, en somme.

Mais je ne regardais pas les garçons. Pas encore ... Une musique ringarde tonitruait, riche en graves, répercutée par les murs du gymnase pas vraiment prévu pour des performances acoustiques. C'était plutôt assourdissant qu'autre chose, ça résonnait, ça grondait, ça prenait la tête. J'oubliais la musique, les yeux rivés sur les filles et leur tenues mauves. Divers sentiments naissaient en moi. Diverses envies soudaines, vagues encore, mais déjà tenaces.

  • Elle se trompe tout le temps, celle du milieu ! riait ma mère, secrètement ravie de constater sa fille meilleure que ça. T'as vu ?

Je n'avais rien vu de tel. Moi, jusque là, ma sœur, ses copines et ses cours de danse, hein ... Se trompant ou pas, la tenue des filles me troublaient. La tenue des filles, pas les filles elles-mêmes. Ces animaux d'un autre monde m'étaient déjà incompréhensibles à 12 ans, et autant le dire tout de suite, ça ne s'est guère arrangé. Seule, ma gentille sœur échappait à ce verdict précoce, parce que ma sœur, ben c'est d'abord ma sœur, quoi, et seulement accessoirement, une fille.

De caractère renfermé, secret, je ne montrais pas facilement mes émotions, dont généralement j'avais honte sans comprendre pourquoi. J'ai passé les deux heures en silence, simulant parfois quelque intérêt aux évolutions pour faire plaisir à ma mère. Je cachais soigneusement mon émoi. Je l'avais accepté tel quel, sans chercher à le comprendre. Dans mon souvenir, c'est fort confus. Seule émerge cet émoi cette certitude d'aimer les tuniques mauves et brillantes.

O=O

Puis il y eût un autre spectacle, quelques semaines plus tard.

  • Tu veux venir ? questionna ma mère.

J'ai failli dire non. Persuadé que mon trouble ne pouvait échapper à son regard, j'ai eu le réflexe de taire mes envies, comme toujours. Puis celle de revoir les tuniques m'assaillit, et j'ai dit oui en baisant la tête. On est con, à cet âge ... Baisser la tête, c'était rendre mon trouble évident. Je pense qu'il le fut ! L'interprétation que lui donna ma a été fausse, par contre. Comment aurait-elle pu savoir ?

Et j'ai retrouvé la musique ringarde, les mines extasiées des parents et les tuniques mauves et brillantes. Et mon trouble. Et mes envies floues, que déjà je savais confusément être anormales. Une excellente raison pour les taire encore mieux !

Le lendemain soir, seul dans la salle de bains, mettant mes vêtements sales dans le panier de plastique, j'ai vu la tunique de ma sœur. Là, à quelque centimètres, comme une provocation. Mon trouble revînt, différent parce qu'infiniment plus puissant. Il m'a fallu quelques secondes pour assimiler ce qui m'arrivait. Je n'osais même pas la toucher ...

Je n'ai pas résisté longtemps ! Je me souviens du premier contact avec ce tissu moiré qui jouait avec la lumière. Un peu froid, comme je m'y attendais, il m'a fait frissonner. Je l'ai pris en main, tremblant, le cœur à cent à l'heure. J'ai fouillé un peu plus en dessous, et j'ai trouvé la culotte.

J'avais la gorge sèche. Je sentais que je vivais un moment important. Grisé par le plaisir ambigu de faire la chose interdite (déjà), je me suis déshabillé nerveusement, puis j'ai enfilé la petite culotte. Curieusement, j'enregistrais fidèlement mes impressions tout en sachant que non seulement elles seraient uniques (gag, la liaison !), mais que leur souvenir me resterait. Il est resté, merveilleux, irremplaçable.

Dis-moi, ô lecteur égaré là, me comprends-tu ?

J'étais ailleurs, j'avais tout oublié, seuls comptaient les vêtements de danse. Le contact du tissu sur ma peau, rien jamais ne l'égalera. Dans un autre monde soudain, je me suis vu dans le miroir, et j'ai compris que la culotte à elle seule ne suffisait pas. La minute suivante, j'avais revêtu la tunique.

O=O

Le miroir me renvoya mon image. Le premier corps de garçon dont je suis jamais tombé amoureux fut le mien. Ca a été instantané. Et je compris aussi autre chose, tout aussi instantanément : la beauté de la tunique ne valait que par sa forme, donc par son contenu. Les yeux rivés sur mon torse, ahuri à ce spectacle, heureux au delà de tout mot, je découvrais mon corps semblable à celui des filles.

A cette époque, je n'ai guère analysé ! Tout à ma découverte, je n'éprouvais qu'un plaisir animal, réflexe. J'étais simplement heureux d'admirer mon propre corps revêtu d'une tenue de fille. Heureux de constater qu'il pouvait être aussi beau que le leur. Je me tournais, bougeais, appréciait les reflets de la lumière sur le tissu. Ce qui me fascinait, c'était la forme de jupette du bas de la tunique. Je trouvais incroyable qu'un simple vêtement me transforme aussi facilement en fille !

Chapitre 2

Mes premiers pas (de doute)

Oh, que j'étais gêné ... Elle me regardait de bas en haut, la prof, en souriant certes, mais avec un intérêt de garagiste achetant une voiture à un pigeon. Naturellement mal à l'aise avec les femmes, je me demandais où j'avais été me fourrer.

  • Il lui faudra un certificat médical, récitait-elle, m'ignorant royalement en temps qu'individu.

Ma mère l'a suivie dans son bureau, et moi j'ai suivi ma mère. Elles se sont assises sur les deux seuls sièges disponibles. Debout comme un con, me dandinant bêtement, j'ai regardé un peu partout. Derrière moi, il y avait une photo, grande, format poster. La photo d'un ballet, je suppose. Avec, en gros plan, la danseuse et le danseur. Comme pris en faute, j'ai vite détourné mon regard de la photo. Un autre trouble venait de me sauter dessus, qui décidément restait dans le domaine des tenues : celle du danseur.

Il était moulé dans un collant blanc, ce qui est souvent le cas des danseurs de ballet. J'en avais déjà vu, sur des magasines, à l'occasion, mais jamais d'aussi près. Prude plus qu'il n'était permit, incapable de parler de sexe, paniqué dès qu'un tel sujet était évoqué devant moi, j'ai pris en pleine figure l'anatomie du danseur. La danseuse, honnêtement, je ne m'en souviens plus ! Le danseur, si.

Je me demandais comment on pouvait se montrer dans un tel accoutrement sans avoir honte ! Je ne savais pas qu'il était possible que dans un bureau occupé par une femme, il puisse y avoir une photo avec dessus un homme vêtu d'un collant si moulant qu'on avait l'impression que son sexe sortait de la photo ! Je me suis vite détourné, plus que gêné, ne comprenant pas ma mère d'accepter ça ...

Et voilà le moment choisi par la prof pour s'occuper de moi sous la forme d'une question :

  • Alors, tu veux faire de la danse rythmique, Bruno ?

Danse (rythmique on non), danseur comme sur la photo , la réaction des copains ... Ainsi défilent les associations dans la petite tête d'un môme paniqué. J'ai pensé très fort aux tuniques mauves, puis aux justaucorps des garçons qui finalement n'étaient pas si mal dans leur discrétion relative.

  • Oui, enfin ... oui, que j'ai murmuré.

  • Je m'appelle Monique, précisa la prof, comme si de cette information dépendait mon sort. Si j'étais sensé me reprendre et répondre oui Madame Monique, elle pouvait attendre ! J'avais trop de mal à avoir pu dire oui ! Elle aurait posé sa question autrement, par exemple tu veux venir avec nous ? que ça serait mieux passé. Mais de savoir que j'allais faire de la danse me plongeait dans le doute d'avoir fait un bon choix. Mais j'étais allé trop loin, j'avais déjà accepté, en somme, puisque j'étais là avec ma mère, et que j'avais donné plusieurs fois mon accord en famille.

J'en avais oublié le danseur derrière moi. La parole donnée, à cette époque, signifiait pour moi beaucoup plus qu'à présent. En fait, quoi qu'il se fut passé, je ne pouvais plus reculer. Je me suis accroché aux images des tuniques mauves, à mes souvenirs de salle de bains, et ça a été mieux.

  • C'est bien, déclara Monique. Tu verras, il y a d'autres garçons. Tu seras dans mon cours, pas avec ta sœur. Elle, elle n'est plus débutante, tu comprends ?

  • Oui, je comprends, affirmais-je, troublé de me rendre compte que j'allais me retrouver avec des inconnus. Car en fait, comme elle le devinait, je comptais bêtement être avec ma sœur, qui n'avait pas précisé une telle évidence.

  • Vous ne serez pas beaucoup, cette année. Quinze filles et quatre garçons. Cinq avec toi, Bruno. Si tu veux, tu commenceras la semaine prochaine, le temps que ta mère te fasse ta tenue.

Voilà ce qu'il fallait dire ! A l'idée de ma tenue si proche de celle de ma sœur, officielle, familiale, le plaisir m'est revenu, le sourire aussi. Puis elle parlèrent de sous pour payer les cours, et d'autres trucs concernant les assurances. J'ai opéré un mouvement tournant et discret, le visage tourné vers la fenêtre, mais les yeux vers la photo. J'ai retrouvé le danseur, son collant et son sexe qui à présent me semblait incongru. Je n'avais qu'une très vague idée de l'évolution du sexe chez les garçons, et absolument aucune chez les filles. La forme entre les jambes du mec me laissait perplexe, et je détournais le regard.

Particulièrement coincé de ce point de vue, alors que les copains, taraudés par la puberté, abordaient de plus en plus souvent le sujet, moi je me défilais, paniqué, affolé. Mon ignorance confinait à l'imbécillité ! Ils parlaient parfois de filles et de garçons qui baisent, et j'en étais toujours à me demander si il s'agissait de s'embrasser ou de tout autre chose, en rapport avec ce que j'avais entre les jambes.

Ca te fait rire, hein, ô lecteur averti ? Pas moi, à cette époque !

O=O

  • Tourne-toi, me demanda ma mère.

Debout sur mon tabouret, j'étrennais ma tenue de danse. J'avais grand mal à maîtriser mon tremblement. Il était pas mal, mon justaucorps mauve, avec ses élastiques pour le serrer sur mes cuisses. A mon grand plaisir, il était plus moulant que je ne supposais. Ma sœur assistait au spectacle, curieuse et rieuse, en tout cas ravie de me voir ainsi vêtu. Finalement, je m'étais imaginé des trucs, pour ne pas changer. Elle semblait trouver normal que je fasse de la danse avec elle.

Les quoi ? Les ... filles ?

  • Plus haut, Bruno ! Garde la jambe d'appui bien droite, et lève l'autre plus haut ! Trois, et quatre, et un, et deux, et trois, et quatre ...

Je me concentre de mon mieux, mais je suis trop perturbé par ma tenue pour y parvenir tout de suite. Il me faut un quart d'heure pour oublier mon académique noir qui révèle la moindre de mes formes. Je repense à la photo du bureau, je me dis t'es pas tout seul en collant, Bruno, vous êtes quatre mecs, oublie un peu le petit ballon entre tes cuisses, quoi, merde ! Mais c'est pas facile, quand je vois les regards des autres s'y diriger ...

Sylvie semblait tout voir, petits ballons compris. Seize jambes se levaient en cadence, mais elle repérait facilement leur propriétaire.

  • Bon, arrêtez, lança-t-elle après deux minutes. Les nouveaux, pensez au miroir. Regardez les autres. Ne cherchez pas à faire aussi bien, mais observez à quoi vous devez arriver. D'accord ? Allez, on y va. Trois, quatre. Un, et deux ...

J'ai regardé le miroir. L'envie de bien faire a fini par me donner assez de concentration pour ne plus penser à autre chose qu'à la danse. Peu à peu, ma tenue me semble normale. Et puis, c'est agréable à porter, un collant, faut reconnaître. C'est doux, c'est chaud ...

Le cours a passé vite. Alors que nous nous dirigeons vers les vestiaires, je prends de nouveau conscience de nos tenues. Les filles me semblent moins jolies à regarder que les garçons. Ca a toujours été vrai chez moi, mais nos collants exagèrent les différences. Je n'aime pas leur ventre qui plonge directement entre leur cuisses, sans relief, non-plus que leur bassin trop large à mon goût.

Un vague sourire me vient, et je me dis que je ne suis vraiment pas dans la norme. T'en penses quoi, ô lecteur critique ? L'es-tu, toi, dans la norme, si tu es là à me lire ? Devant toi, des corps de filles et de garçons tout moulés, tout beaux : tu mates quelles fesses ? Et quelles épaules, hein ? Et quels entrejambes ?

Nous sommes tous fatigués, même Pascal et Dominique, les anciens. Je n'ai pas envie de discuter, et je suis content que les garçons filent directement aux vestiaires. Silencieux, on les suit. De nouveau, ma tenue me semble incongrue parce que je ne danse pas, je marche, simplement, et qu'il est rare que je sois en collant pour simplement marcher. Je baisse les yeux sur mon ventre, mes cuisses, mes jambes en une espèce d'auto-exhibition marrante.

Puis on arrive. Assis côte à côte sur le banc, on se regarde et on se sourit.

  • Ca va, me demande Pascal, pas trop dur ?

  • Pfff ... Si ! Je suis crevé !

Nos voix résonnent dans ce vestiaire trop grand. Je ne sais pas trop quoi dire. Je regarde nos cuisses alignées, puis nos sexes ballonnés qui émergent entre elles. Les anciens, volontairement ou non, nous avaient mis très à l'aise deux heures avant, dès notre première rencontre intime entre mecs ! Imagine ce qui suit, ô lecteur attentionné, et tu me diras :

Or donc, on s'est changés ensemble pour le cours, Pascal et Dominique avaient leur vestiaire attitré.

  • Prenez ceux d'à côté si vous voulez, ils sont tous libres.

On les a pris. Mine de rien, on les regardait, décidés à faire comme eux sans poser de questions. Ils se sont déshabillés en discutant à voix basse, et on les a imités. Ils ont été nus avant nous. Un regard discret vers leur sexe, et voilà que je me pose déjà des questions ! Leur pénis est à nu à son extrémité. La peau s'arrête avant, découvrant une chair rose et brillante.

Et puis ils sont plus gros que les nôtres, un peu comme si il bandaient légèrement en permanence. Je me garde mes observations pour moi après un rapide regard à Michel. Son visage me renseigne : il a vu comme moi, et semble se poser les mêmes questions. Du coup, je me débrouille pour ne pas trop leur montrer mon petit pénis fripé avec toute sa peau, certain d'avance que ce sont eux qui sont ... normaux. Je préfère me tourner vers mon copain, qui a le même !

Ils ont les mêmes gaines que les nôtres, qu'ils enfilent avec la rapidité acquise de l'habitude. A peine le temps de jeter un œil, et hop, elles sont en place. Ils plient sur leurs jambes deux ou trois fois, ce que Michel et moi nous empressons de faire dès que nous sommes prêts. De fait, la gaine se place parfaitement ainsi, surtout la partie entre les fesses. Celle de Dominique a une ceinture large comme la nôtre, celle de Pascal une plus étroite de moitié. Je remarque ces détails malgré moi.

J'observe les jambes des garçons, plus musclées que les nôtres, plus adultes. Deux ans de différence, dans cette tranche d'âge, ça se voit. Tout en appréciant l'harmonie de leur corps, je me dis que dans deux ans, si ça se trouve, mon pénis ressemblera au leur ... Pascal se retourne, puis regarde nos gaines.

  • Vous n'en avez jamais mis ? C'est la première fois ?

D'autres horizons

Pardon, je m'égare ... Donc, frotti-frotta gémissant. Et on trouve ça pas mal. Nos pénis en net relief semblent s'attirer. Je me surveille, guettant le moment où je sentirai la jouissance prendre naissance. Il faudra alors être très attentif : je ne veux pas jouir. Pas comme ça. Et surtout pas si vite, qu'après ça j'ai mes envies qui disparaissent et que je suis aussi triste que l'animal après l'amour !

Mais Michel semble pondéré dans ses élans. Quand il a trouvé de quoi se faire plaisir, il en profite. Je ne demande pas mieux. On reste ainsi l'un sur (sous) l'autre un petit quart d'heure, je pense, à s'embrasser, à se frotter, à se mieux connaître en silence. On bande franchement, à présent, et on s'en amuse.

  • On pourra pas dire qu'on n'aime pas ça ... Ca va, Bruno ? Tu veux qu'on arrête ?

  • Pas tout de suite. Je suis bien, moi. C'est bon de bander ... Surtout avec toi !

Un sentiment de supériorité sur les filles m'envahit nettement. C'est sûrement con, mais je n'y peux rien. J'ai soudain la certitude que seuls les garçons peuvent ressentir un plaisir de ce genre, que seule l'érection peut le générer. Un pénis, c'est ... matériel, c'est palpable et visible ! Ca bande parce que ça a du plaisir. Elles ont quoi de comparable, les filles, hein ? Rien, t'es d'accord ? Michel me ramène à la réalité.

  • Tu m'aurais jamais dit un truc pareil il y a seulement un an. T'évolues, mon Bruno, c'est bien !

  • Tu devais me trouver pas mal coincé, hein, il y a un an ? Tu te rends compte que t'aurais pu me laisser tomber ? Tout ce qu'on aurait raté, toi et moi ?

  • On aurait trouvé quelqu'un d'autre, peut-être.

  • Pas sûr. Tu sais Michel, ça fait un moment que ... tu me troubles.

  • Un quart d'heure, à peu près, non ?

  • Déconne pas. Je te connais depuis la maternelle, quasiment, et tu m'as toujours attiré. Comment t'explique ça ?

  • Ca serait plutôt à toi d'expliquer ! Moi, j'explique rien du tout. Tu m'as toujours attiré aussi, tu sais. Au point que je croyais que c'était normal, d'être attiré comme ça par un garçon. Si mon père et moi on se comprend tellement bien, c'est qu'il a su tout de suite que quelque chose n'allait pas très bien chez moi.

  • A cause de moi, alors ?

  • De toi principalement, mais des autres garçons aussi.

  • Mmmm ... Et il a fait quoi ?

  • Il m'a fait voir par des spécialistes de je sais plus quoi avec des nom en psy. Ils lui ont dit que probablement j'étais homo, et voilà.

  • Probablement seulement ?

  • J'avais à peine dix ans. C'était trop tôt pour le dire à coup sûr. Surtout que je n'avais pas tous les signes habituels, il paraît.

La confirmation

On prépare la bouffe. On est joyeux, la vie avec Michou est drôlement belle ! On a épuisé le sujet Paul, et je n'ai guère envie d'y revenir. Parler de moi au féminin est devenu normal, et j'adore. Aussi me renfrogné-je quand elle ressort soudain Paul. Qui aurait dit que ce serait là le départ d'une aventure qui dure encore ? Une autre part de mes envies allait être mise sur le tapis en même temps que le reliquat Paul.

  • Au fait, depuis Paul, Michel, ca va ? Je veux dire, il a bien réagit ?

Décidé à faire amende honorable sur tout, je cache mon envie de parler d'autre chose.

  • Je te dis : je ne le mérite pas. Il m'a d'abord engueulée, comme toi, et après il m'a consolée ... Tu parles d'une lavette ... T'as raison, j'ai rien d'un mec.

  • A ce propos, tant que j'y pense, puisqu'on se dit tout, entre filles, elle t'allait bien, ma tunique de danse, dans la salle de bains ?

J'éclate de rire. Après quatre ans, elle me sort ça ! Moi qui m'étais promis de lui avouer, ben c'est plus la peine.

  • Alors tu savais ?

  • Alors je savais. C'est pas que je connaisse par cœur l'ordre des vêtements sales dans la corbeille, mais quand je retrouve ma tunique juste sous tes vêtements alors qu'elle était quasiment au fond, ben ...

  • On est con, hein, à cet âge !

  • Con, non, mais pas prudent ! T'as pas répondu, elle t'allait bien ?

  • Super, Michou. Si tu savais le plaisir que j'avais à la mettre !

  • Je devines ... Moi, j'ai essayé ton justaucorps, pour ne rien te cacher !

J'essaie d'imaginer Michou avec mon justaucorps, mais je n'y parviens pas. Nos tenues étaient trop proches, probablement. Un frisson vient cependant confirmer le trouble que me donne la simple idée que ma tenue fut portée par une fille et par moi ... Je te le disais, ô lecteur fidèle, que je suis un imaginatif !

  • Et alors ? T'étais beau, en garçon ?

  • Bof ... Pas mon style. C'était vraiment par curiosité ! Donc, ma tunique, elle te plaisait ?

  • Oh, c'était bien plus que ça, je peux pas t'expliquer.

  • Mmmhhh ... Et depuis ?

Un signal se met à vibrer dans ma petite tête de fille.

  • Quoi, depuis ?

  • Tu remets des trucs à moi ? Depuis la tunique ?

La révélation

On est bien, tous autour de la table du bistrot. Je suis le seul à avoir pris une boisson alcoolisée. Oh, juste un demi, pas de quoi se biturer ! D'abord, c'est une boisson alcoolique, et non alcoolisée, puisqu'elle contient de l'alcool à l'état naturel ! Mais ce peu d'alcool, pour moi qui n'en boit jamais, me donne juste de quoi être bien et faire tomber quelques barrières.

Le cours a fini plus tôt, parce que plus intensif. On a tous mal aux cuisses, le grand écart n'étant pas un mouvement particulièrement facile. Mais la conversation ne tourne pas autour de la danse. Pas cette fois. Dominique et moi, on se jette parfois de ces regards qui nous excitent comme des mômes. On s'imagine en fille, et ça fait se trémousser nos imaginations. Il me suffit quant à moi de penser que le garçon, là, qui me sourit, s'habille en fille et qu'il sait que j'en fais autant pour me plonger dans des délices inattendues.

Toi, ô hypothétique lecteur égaré ici et incapable de comprendre ces délices si simples et si belles, ne te moque pas, ne critique pas, ne juge pas, surtout. Sois heureux d'être dans la norme, puis, simplement, change de lecture. Tu n'as rien à faire parmi nous. Pardon ? Tu dis ? Tu aimerais comprendre ? C'est louable, mais hélas impossible. Imagine-t-on un chat comprendre un chien ? Non, hein ... Mais bon, ok, alors reste avec nous, tu es le bienvenu. Tu n'éprouveras jamais du plaisir à enfiler des bas ou une jupe, en aurais-tu même l'envie, mais reste avec nous. Tes mains ne trembleront jamais alors qu'elles tiendront le bâton de rouge ou la petite brosse pour se faire les cils. Talons et pointes de pieds resteront à jamais au même niveau dans tes souliers. Ton mâle visage jamais ne deviendra femelle, même juste un peu, mais ça ne fait rien, reste. Et tolère.

Encore là ? Oui ? Encore là ... Je te donne une dernière chance, tiens. J'ai des cousins/cousines. Trois mecs et une nana. Un jour que lors d'une réunion de famille je discutais, avec l'un des cousins, de son frère disparu de la circulation depuis des années, il m'a dit d'une voix gênée que son frangin était homosexuel. Il s'est arrêté après ces mots, considérant avoir tout dit, tout expliqué, tout justifié. Comme je le regardais sans répondre, la tête pleine de pensées confuses, pensant à ce gentil cousin fuyant même sa famille, l'autre a insisté :

  • T'as pas compris ? Je te dis qu'il est HOMO !

Si, si, j'avais parfaitement compris. Bien plus compris qu'il ne se l'imaginait, le cousin bien pensant. C'est pas du roman, ça, tu vois. C'est la vie, avec des cousins homos dont l'un ose et l'autre non et dont un troisième méprise le premier, son frère. Il aurait méprisé aussi le deuxième, mais le deuxième cache en parole et en actes sa tare aux autres, se consolant avec des écrits.

Allez, va-t-en, s'il te plaît, maintenant. Tu nous perturbes, nous les hors normes, d'être si normal. Non ? Tu restes, c'est sûr ? Pfff ... J'espère que ça n'est pas par pitié, on ne le supporterait pas. Curiosité, peut-être, tout simplement ? Oui, hein, bien sûr que oui. Ca t'intrigue. Bon, ben reste ...

Pardon, ô lecteur complice, mais des fois j'ai des tristesses qui me viennent, tu comprends ?

C'est fini. Je ne retiens pas longtemps LA question qui me ronge. Faut que je sache, j'en peux plus !

  • Tu sors en fille, avec Pascal ?

Je bénis cette complicité toute neuve qui me permet d'être aussi direct. Je me suis adressé à Dominique, évitant tout autre regard. Mais décidément je semble être le seul à me compliquer la vie !

  • Ouais, souvent, répond-il sur le ton qu'il prendrait pour me dire qu'il fait beau.

Michel prend le relais :

  • Pourquoi vous nous l'avez jamais dit ? Vous savez depuis le début qu'on est comme vous ...

  • Pas exactement, mec, corrige Pascal. - On sait que vous êtes homo, pas que Bruno est un travesti. Tous les homos ne sont pas travestis, loin de là !

Le mot me choque. Incroyable ... Malgré moi, m'entendre qualifier de travesti me choque autant que la première fois que Michel m'a qualifié d'homo. Je ne le montre pas, je me contente de maudire ma timidité maladive, mon respect réflexe des normes et ma trouille de l'inconnu. Oh, je ne suis pas choqué longtemps, et bien vite, être qualifié de travesti devant les trois garçons me procure un net plaisir. N'empêche, hein, t'avoueras, c'est chié ...

  • Il est pas encore travesti ! précise Michel. Il n'est jamais sorti en fille.

  • Pas travesti mon œil, rigole Dominique. Il l'est dans sa tête depuis toujours, tellement que même sa sœur le sait ! A l'entendre, hein, il a pas détesté qu'elle l'habille en fille ! Pas vrai mon Bruno ?

  • Non, j'ai pas vraiment détesté ...

L'apprentissage
  • T'es sûre, maman ? je lui demande, un peu ahuri de son choix.

  • Parfaitement sûre, mon garçon.

Puis après un rapide regard alentour à cause des oreilles indiscrètes :

  • Elles t'iront très bien.

  • Tu ne les trouves pas un peu courtes ?

  • Ben non, s'amuse-t-elle, pas pour des minijupes, en tout cas ! Michou, t'es d'accord ?

  • Ouaip ! On peut en prendre au moins une, déjà. La noire qui ferme sur le côté, là. Tu seras canon dedans, Sabine, je le sens. Elle a raison, maman ! D'accord ?

  • Bon, d'accord, mais avec les bas, ça va faire court, j'en suis sûr.

  • Ca se porte avec un collant, pas avec des bas. On va en acheter aussi.

  • J'aime bien les bas, moi ... je rouspète. Des collants, j'en mets toute l'année.

  • Sûrement pas comme ceux que je prévois ! Ceux-là, je ne te conseille pas d'aller danser avec !

  • Bon, mais ... Dis maman, je croyais que tu voulais me laisser mon indépendance ?

  • Il a pas tort ! me défend sœurette. Surtout qu'il y a juste à côté des porte jarretelles et des guêpières, je vous raconte pas !

  • Ah ... Où ça ? m’enrouai-je, ému à la pensée de Dominique qui m'a proposé les siens.

  • Ben on n'a qu'à entrer, après tout. Tu les verras de près. Tu pourras même les essayer !

  • T'es pas bien ? m’affolai-je, je veux pas ! Tu crois pas que je vais oser demander à ...

  • C'est pour rire, Bruno, pas de panique ! On fera ça avec Sabine, pas avant !

On est entré, on a acheté. L'ambiance de ce premier lèche vitrine entre filles a façonné un souvenir indéracinable. J'ai été vite à l'aise, avec ma tribu, dans ce magasin de fringues de filles. L'envie de devenir Sabine, pour pouvoir essayer les fringues et les tripoter comme les autres filles, m'a laissé un goût d'impatience survoltée et de plaisir merveilleux.

Maman s'amusait bien, heureuse elle aussi de vivre de près la naissance de sa fille Sabine. Je suis allé avec elles un moment rôder devant les sous-vêtements affriolants, mais il y avait trop de monde, et la conversation s'avérait impossible. J'ai accepté le choix de Michou pour ma minijupe, puis discrètement choisi une autre jupe moins mini, regardé un peu les robes avec maman, puis je me suis éloigné. Elles ont longuement navigué, me cherchant parfois du regard et me lançant des œillades prometteuses et complices. J'étais ravi !

Pendant qu'elles attendaient pour payer, seul près de la porte, j'ai jeté un regard circulaire, observant les femelles plus ou moins jeunes fouiller dans les rayons et plaquer une jupe ou une robe sur elle pour tenter d'en deviner l'effet. La petite grosse, là, par exemple, que j'observais depuis une minute, elle a fait ça avec trois robes différentes, en un geste automatique, pour faire comme les autres. Elle était maquillée à outrance, et sans même l'approcher, je savais qu'elle puait le parfum à trois mètres à la ronde.

Elle portait une minijupe, ô ironie, comme la future mienne, à peu de choses près. En cuir noir, elle brillait sur son gros fessier et le rendait anormalement volumineux. Dessous, elle avait un collant blanc avec des lignes verticales de losanges noirs. Difficile de faire plus visible. Elle cherchait quoi, la grosse fille ? Pourquoi une tenue aussi voyante, aussi moulante, alors qu'elle était grosse ? L'autre, juste derrière elle, pas trop mince non-plus, elle portait un pantalon assez flottant, assez neutre, qui lui allait bien mieux !

Alors, quoi, tu réponds, miroir ?

J'aurais bien pris les bas résilles, mais elles me feraient m'épiler les jambes, au moins me les raser de près, et je n'en ai pas trop envie. Je choisis donc des bas noirs, pas trop fins, en Lycra précise l'emballage. Je sais qu'ils seront très moulants et qu'ils me feront des jambes brillantes, comme le collant blanc du spectacle. Tout en les extrayant du paquet, je me remémore la méthode habituelle pour enfiler des bas. Avec le Lycra, t'as intérêt à la respecter, cette méthode, ô lecteur brouillon, que sinon t'es obligé de trop tirer sur tes bas et que tu les abîmes !

Je roule le bas dans mes mains jusqu'à arriver au pied, puis je l'ouvre de manière à ce que mon pied y entre facilement. Je pense même à bien placer le talon au centre. Je lève les yeux vers la famille silencieuse. Maman et Michou se marrent en me voyant procéder. Je termine alors en faisant monter le bas sur ma jambes, en le déroulant dessus et en tirant bien pour qu'il ne fasse pas de pli. Une vraie pro ! Alors que j'arrive à la cuisse, maman s'exclame :

  • T'as répété, c'est pas possible ! Tu t'y prend exactement comme nous !

  • Et alors, qu'est-ce que vous croyez ? Je ne suis pas idiote !

  • T'es douée, pas de doute ! Maintenant, attaches les bas à tes jarretelles, pour voir ?

Je dois m'y reprendre à plusieurs fois pour celles de derrière, peu habitué à manipuler le petit morceau de caoutchouc qui entre dans la forme métallique. J'ai toujours peur d'abîmer les bas quand je le coince.

  • Oh,oh ! Ca coince ! dit justement Michou. Pas au point, les jarretelles !

Je finis par m'en sortir, puis j'enfile l'autre bas. Et me voilà plus fille que jamais, à enregistrer mes impressions, mes émois, mes sensations. Je plie un peu les jambes pour que les bas se placent, puis je les lisse en remontant toute la jambe avec mes mains serrées dessus. Le crissement me plaît, le contact me trouble. Je me redresse, je regarde mes admiratrices. Elles m'étudient de bas en haut, rieuses et ravies. Puis maman me regarde, les yeux brillants, le sourire franc.

  • Tu te sens bien, Sabine ? Tu te sens vraiment bien habillée comme ça ?

  • Oh oui, maman, je me sens bien. T'inquiète pas, va, je suis heureuse.

  • Je le verrai vite, de toute façon. Ton comportement sera bien plus naturel si tu te sens fille. Pour le moment, pour l'apparence, tu m'ébahis ! Je sais que je n'ai pas d'autres exemples pour juger, mais tu me rassures, tu sais !

  • De quoi t'avais peur, maman ?

Elle perd un peu de son sourire. Elle me regarde intensément, et ses yeux brillent un peu plus.

  • De toi, d'abord. De ta réaction. Je savais que tu prendrais à cœur mon envie de te voir fille, et j'avais peur que tu te forces pour me faire plaisir. Et ça, tu vois, ça aurait transformé le ... jeu en quelque chose de malsain, tu comprends ?

  • Et pourquoi voudrais tu que je ...

  • Ecoutes-moi : il faut ramener les choses à leur place, et oublier le jeu. Moi, ta mère, avec l'aide de ta sœur, je suis en train de te transformer en fille. Sans ton accord absolu, tu te doutes de la tournure que ça pourrait prendre si ça se savait, non ?

  • Dis, je suis majeur, quand-même !

  • Oui, majeur, mais vivant ici, chez moi. Reconnais que ce qu'on fait n'est pas courant ! Si quelqu'un s'apercevait qu'on t'a transformé en fille ...

  • D'ac, je comprends, maman. T'as pas à t'en faire là dessus. Je veux être une fille. Je le veux, maman. Je le veux, grande sœur.

Aimer, c'est aussi se soumettre ?

André est tout guilleret. Je ne l'avais jamais vu ainsi ! Mon copain d'amour est collé à moi et ne ménage pas de discrètes et tendres caresses. Ainsi que son fils il y a quelques heures, André me dévisage en souriant. Il semble heureux de l'apparence normale de notre couple. En fait, je sais que c'est exactement ça. Il est un peu comme moi, André, capable de se laisser aller quand il le faut, d'oublier au bon moment, de donner priorité au présent et d'en jouir sans trop penser. Carpe diem.

Son fils homo et amoureux d'un autre garçon, il préfère le vivre comme en ce moment. Je l'ai bien deviné, moi, rien qu'à la façon dont il m'a regardé quand je suis arrivé. Il est le seul de la tribu à avoir été soulagé de mon apparence. Instantanément ravi, le père ! Me considérer comme une fille ne lui pose aucun problème, et nous ressentons tous le plaisir qu'il a à me demander :

  • Ca va ma petite Sabine ? Tu es heureuse ?

Il n'a pas fait allusion à mon maquillage ou mes vêtements autrement que pour me féliciter, comme il le ferait avec une vraie fille. Pour lui, je suis une fille, rien qu'une fille, c'est net ! Bruno n'existe carrément plus. Cette attitude tranchée, bien qu'elle me plaise, me fait réfléchir. J'y vois malgré moi un refus de Bruno pour son fils. Je sais que c'est stupide, que nul plus que lui n'a prouvé sa tolérance à notre amour entre garçons, qu'il m'a même rassuré et consolé sur ce sujet ...

On est tous dans le salon, un verre de calva en main. Maman raconte à André le gag de JM, et il me regarde rêveusement.

  • De quoi avais-tu peur, Sabine ? Comme si tu ne savais pas ce que tu es devenue ...

  • Tu sais, André, c'est facile à dire ! C'était quand-même la première fois qu'un truc comme ça m'arrive ! JM, je le vois tous les jours, il me connaît bien.

  • Il connaît bien Bruno, pas Sabine. Ne me fais pas croire que tu ne t'es pas regardée dans un miroir. Qui pourrait deviner Bruno en te regardant ?

Il nous observe, sourire au lèvres, passe de l'un à l'autre, puis se fixe sur Michel.

  • Ca va, fils ? Tu es heureux ?

Même souci que pour moi. Même question.

  • Oui papa, je suis heureux. Et toi ?

Nous attendons tous sa réponse. Seul Michel pouvait lui demander ça. André nous observe encore un moment avant de répondre.

  • Moi aussi, Michel. Vous faites un couple tellement ... normal que je suis vraiment heureux, oui !

  • T'es comme moi, hein, tu le préfères en fille ?

  • Je le préfère comme il est réellement. Comme elle est réellement. A la limite, je pourrais presque dire que ...

Il se tourne vers maman, puis termine :

Les filles

A deux, c'est tellement mieux. Michel à ma droite et Evelyne à ma gauche, on déambule dans l'avenue animée. Je tiens ma copine par la main, nos mecs nous tiennent pas le cou. On risque pas de se perdre ! On s'amuse des regards des garçons, on est fières de notre apparence. Evelyne me souffle :

  • Tiens, regarde le blond avec un polo rouge : c'est moi qu'il va regarder en premier !

Je surveille le garçon en polo rouge, me marrant d'avance. Il nous aperçoit, baisse le regard sur les jambes de ma nouvelle copine.

  • T'as vu ? Je suis bien plus belle que toi.

  • C'est de la triche. C'est tes bas qu'il a regardé, pas tes jambes. Des bas bleus, ça attire plus l'œil que des noirs.

Le garçon change alors de paire de jambes et, longeant les miennes, il remonte jusqu'à mon visage. Il y reste fixé, ce qui me ravit.

  • Et toc ! Sans les fringues, c'est moi, la plus jolie !

Le garçon nous croise et m'adresse un sourire rapide, auquel je ne réponds pas. Au delà du plaisir à être admirée en fille, ces regards me disent l'envie des mâles pour nos corps, non pour nos vêtements. Je ressens une honte instinctive à tromper ainsi ces garçons qui, de bonne foi, nous admirent en tant que filles. Dans ma petite tête de puceau/pucelle, le sexe remonte à la surface, à chaque fois. Je ne parviens pas à retrouver la joie simple d'être en fille avec ma copine telle que je la vis quand nous ne sommes que nous quatre.

  • T'aurais pu lui faire un sourire, quand-même, me reproche Evelyne.

Comment lui expliquer avec des mots ? Sa main a serré la mienne quand le garçon nous a croisé. Michel et Pascal, nez en l'air, semblent se laisser vivre, heureux de simplement nous tenir par le cou. Je me tourne vers mon mec, qui le sentant, fait de même. Lui aussi me fait un sourire, et à celui-ci je réponds.

  • De quoi t'as peur ? insiste ma copine.

  • Des garçons, m'entends-je avouer.

  • Si tu veux la confesser, t'as pas fini ! lui dit alors Michel. - Elle a de ces réflexions, des fois ... Elle sort en fille et elle a peur des garçons ! Et Bruno, lui, ben il a peur des filles !

Il me donne une bise pour faire passer, mais il est clair qu'il n'a pas tout compris.

  • T'es pas sympa, Michel, de me dire ça. Si je sors en fille, c'est d'abord pour toi. Je m'en fous, moi, des autres garçons ...

Il me connaît, mon mec. Il sait qu'il vient de me vexer. Oh, juste un peu !

  • Qu'est-ce que t'as encore été comprendre, Sabine ? se rattrape-t-il.

  • Rien, rien ... Juste que c'est toi que j'aime. En fille ou en garçon, c'est toi que j'aime.

  • Et moi je t'adore. Faudra que tu m'expliques, quand-même, mon cœur.

Evelyne me presse la main. Je distingue Pascal qui se penche, accroche mon regard et me fait un clin d'œil. Une onde de bonheur m'envahit, chassant mes questions. J'émerge dans la réalité. On est quatre garçons qui nous sommes trouvés, compris, admis. On s'aime, il fait beau, on a la vie devant nous, quoi, merde ...

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